International Des kamikazes dans la Royal Air Force ? lefigaro.fr.
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Les as de la Royal Air Force pilotent aussi bien des Typhoon (notre photo) que des Tornado ou des Jaguar.
(Pritchard, RAF/AP)
L'Air Vice-Marshal, David Allan Walker.
Les as de la Royal Air Force pilotent aussi bien des Typhoon (notre photo) que des Tornado ou des Jaguar.
Un
haut gradé de l'armée de l'Air britannique a demandé à ses pilotes
d’envisager le «pire scénario possible» : écraser leur appareil sur une
cible terroriste. Tollé chez les pilotes. Des pilotes britanniques qui se prennent pour des terroristes
d’al-Qaida ? L’hypothèse a de quoi surprendre. C’est pourtant bien «le
pire scénario envisageable» présenté lundi par un chef de la Royal Air
Force (RAF) à ses troupes. Une révélation du quotidien britannique,
The Sun.
«Cela vous semblerait-il insensé si je vous ordonnais d’écraser votre
appareil contre un véhicule transportant un taliban ou un chef
d’al-Qaida ?», a demandé le Air Vice Marshal, David Walker à la crème
de la crème des pilotes. Autrement dit : accepteriez-vous de jouer les
kamikazes, comme les pilotes japonais désespérés, il y a plus de
soixante ans ?
Pour appuyer son argumentaire, cet ancien pilote de combat en Irak a
estimé que ses équipes savaient qu’elles risquaient leurs vies en
s’engageant dans la RAF. De source militaire, on précise également
qu’une telle attaque kamikaze nécessiterait deux conditions :
l’apparition d’une cible de haute importante et un jet en cours de
munitions.
«Après vous, chef»
A l’annonce de ce «plan kamikaze», le sang des pilotes d’élite
n’a fait qu’un tour : «folie pure», «écœurant», «un choc énorme». Seul
un pilote, rapporte le Sun, a osé lancer un «après vous, chef», avec
une pincée d’humour. «Je suis prêt à y aller si le Air Vice Marshal me
montre comment faire d’abord».
Sans compter le coût d’une telle option, remarque le tabloïd, qui
évalue la mort d’un pilote à 6 millions de livres (coût de sa
formation, 58 millions d’euro), plus la perte de l’appareil chiffré à
50 millions de livres (485 millions d’euro).
Face à la crise interne qui couve au sein de la RAF, le ministre
britannique de la Défense s’est voulu rassurant : «le vice maréchal de
l’air, David Walker n’a pas dit qu’il voulait que ses équipes se
sacrifient pour tuer une cible ou stopper une attaque suicide. Il a
juste essayé de jouer la provocation et de leur faire penser à
l’impensable, le pire scénario possible».